La maison intergénérationnelle abrite un ménage et ses parents dans deux logements distincts. Il s’agit d’un créneau à surveiller en matière d’immobilier.
La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) a publié une note économique à ce sujet, mardi matin. Ces maisons ont deux logements avec une seule adresse, avec une seule cuisine. Elles existent depuis l’émission des premiers permis de construire en 1998.
La fédération note que 951 transactions ont eu lieu en 2013, soit une hausse de 6%. La maison unifamiliale reculait alors de 7%. Par contre, d’importants reculs ont eu lieu dans les ventes d’intergénérationnelles au début de la décennie, ce qui ne signale pas un marché en croissance constante.
Les régions des Laurentides (271 transactions ou 4% du marché local) et de la Montérégie (203, soit 2% du marché) sont celles où l’on retrouve le plus de revente.
Parmi les villes, Mirabel mène le bal avec 41 intergénérationnelles vendues, soit 9% du marché. Le créneau est négligeable à Montréal et à Québec, ne représentant que 1% des transactions.
Le prix moyen de la maison intergénérationnelle est généralement plus élevé que celui de la maison traditionnelle. Par exemple, il atteint 295 942 $ dans les Laurentides, contre 235 925 $ pour l’unifamiliale. L’écart est de 25%.
La FCIQ entend surveiller ce sous-secteur de l’immobilier car un besoin se fait sentir avec le vieillissement de la population. Environ 15,9% des Québécois avaient 65 ans ou plus en 2011. Une proportion qui atteindra 20,5% en 2021.
La cohabitation entre enfants et parents n’est toutefois pas la seule solution, signale le rapport.
«Soulignons, indique le document, que la copropriété a gagné du terrain ces dernières années auprès des ménages vieillissants qui privilégient la proximité des services et qui souhaitent diminuer les frais et les travaux d’entretien reliés à une maison.»